La logique naturelle veut que l'on passe du feu aux cendres ; du feu chaleureux, qui consume tout, aux cendres inertes et froides [...]. La liturgie nous fait entrer dans une autre logique, qui met à mal nos idées préconçues sur le feu et la cendre. Commencé par la cendre, le grand cycle pascal fait jaillir un feu qui ne s'éteint pas, et ce faisant, il structure l'expérience chrétienne.

Pour comprendre le geste des Cendres, il faut écouter la deuxième formule de la bénédiction solennelle du jour de Pentecôte. : " Que le feu d'en haut venu sur les disciples consume tout mal au fond de nos cœurs..." Les cendres sont le signe visible que quelque chose a été totalement consumé. Elles renvoient au feu d'en haut qui brûle tout mal au fond de nos cœurs, d'où la première formule d'imposition des cendres : "Convertissez-vous et croyez à l’Évangile."

Bénédicte Ducatel, revue "Célébrer" n°396