Fermée pour travaux depuis 6 ans l’église de Plouégat-Guérand, classée monument historique, a rouvert en juin 2022. L’autel de la chapelle latérale qui était utilisé depuis Vatican 2 a été remis à sa place d’origine lors de la restauration du bâtiment.
La commission diocésaine d’art sacré et la paroisse ont demandé aux Ateliers Le Ber de Sizun de concevoir et de réaliser un nouvel autel. En chêne naturel l’autel est ponctué par des lignes verticales alternant avec des bandes de couleur verte dans un mouvement ascensionnel.
La peinture dans des tons vert et or a été effectuée par Véronique Lemoine en harmonie avec la teinte verte marbrée de l’ancien maître-autel et de son retable, l’objectif étant de respecter la beauté du patrimoine ancien tout en affirmant la présence centrale de l’autel dans la liturgie.
La baie du chevet de la chapelle était obturée depuis très longtemps mais l’association pour la sauvegarde des chapelles de Landunvez a obtenu l’autorisation de la déboucher pour y faire réaliser un vitrail.
C’est un artiste quimpérois, Hung Rannou, qui a créé le projet réalisé conjointement avec le verrier Antoine Le Bihan en 2017.
L’idée est d’évoquer la végétation qui s’élance comme trois arbres de vie et de faire jouer la lumière et les formes avec les arbres réels à l’extérieur, visibles à travers le vitrage.
L’exubérance végétale comme signe de résurrection, le vitrail fait vibrer la chapelle d’une nouvelle vie.
Un nouvel autel conçu et réalisé par les ateliers Le Ber en bois et pierre, une association originale, a été consacré en juillet 2021.
Les dalles de granit de la nef se prolongent sur les marches de l’estrade et dans l’autel symbolisant le cheminement vers l’eucharistie.
Le granit a été choisi dans la carrière avec une teinte et des veines qui s’harmonisent avec la couleur du chêne de l’autel et de l’estrade, la jointure entre les deux matières est soulignée par un joint doré.
Construit pour durer dans des matériaux nobles l’autel remplace un mobilier temporaire installé après le Concile Vatican II pour s’adapter à la liturgie.
La chapelle Saint Sébastien de Brasparts construite au 17ème siècle a été enrichie de deux vitraux créés par l'artiste Marie-Gilles Le Bars en 2017 à la demande de l'association Héritage culturel de Brasparts. Réalisés par l'Atelier Loire de Chartres en verre thermoformé et fusing* ils sont montés sur plomb, cette technique permet une création en relief avec du verre strié, travaillé comme une sculpture qui capte la lumière. Le vitrail nord présente la silhouette de la Vierge Marie enceinte, silhouette de profil en bleu, bleu foncé à la base et bleu de plus en plus clair vers le haut, lumière ascendante, Marie lumière qui nous guide.
* Le fusing est une technique de verrerie qui consiste à assembler par superposition des morceaux de verre collés à froid, puis à porter l'ensemble dans un four à son point de fusion pour former une seule pièce homogène (Wikipédia).
La communauté religieuse des sœurs du Saint-Esprit souhaitaient un nouvel autel à l’occasion de la rénovation de leur chapelle et ont demandé le concours de la commission d’art sacré.
Un autel en bois plein coloré en gris-bleu a été réalisé en 2015 par l’atelier Ewan Le Ber de Sizun, il est décoré sur le devant de sept rayons dorés évoquant le Saint-Esprit, en résonnance avec le symbole des Filles du Saint-Esprit.
Un nouveau tabernacle a pris place en 2020 dans l’église de Saint-Sauveur, conçu et réalisé par la plasticienne Marie-Agnès Annic en plaques de plomb fondu comme l’autel et l’ambon créés par cette même artiste il y a une dizaine d’années.
Ce tabernacle complète l’ensemble de façon cohérente, il a été placé sur le mur à droite du chœur sous la statue du Christ en croix, cette mise en valeur invite à la prière et matérialise un espace de dévotion.
La chapelle du Juvénat Notre Dame construite dans les années 1962-63 par l’architecte Michel avait besoin de rénovation pour retrouver sa cohérence.
En 2011 les travaux ont été entrepris : peinture bleu soutenu sur le plafond en béton brut, murs clairs, vitraux de Maurice Rocher nettoyés. Deux pans de tissu jaune doré ont été posés sur le mur du fond du chœur de part et d’autre du grand Christ en bois de Philippe Kaeppelin pour le mettre en valeur.
La statue de la Vierge Marie a été placée à gauche du chœur, l’autel et le tabernacle bien dégagés, le tout dans une recherche de simplicité pour aller à l’essentiel avec des lignes épurées au service de la liturgie.
La commune d’Irvillac a déposé en 2019, pour une meilleure conservation, une chasuble inscrite monument historique dans le dépôt de paramentique de la maison diocésaine de Quimper.
Des éléments d’une chasuble du XVIème siècle ont été remontés à une période indéterminée sur une chasuble moderne en satin ce qui a évité la destruction complète.
Ces motifs brodés avec des fils de soie et des fils métalliques, des orfrois, illustrent la Passion sur le dos de la chasuble ; on y voit la crucifixion entourée de fleurs, de séraphins et de dragons à deux têtes et des saints sous la croix. C’était à l’époque la face visible par l’assemblée.
Sur le devant de la chasuble sont représentés des personnages, Moïse, un évangéliste et un abbé, entourés de motifs floraux et de fleurs de lys.
Ce précieux témoignage du passé montre qu’on employait ce qu’il y avait de plus beau comme matières et comme techniques pour célébrer le culte.
Un nouvel ambon a été conçu et réalisé par l’atelier Le Ber de Sizun en 2018 en remplacement d’un pupitre provisoire qui en faisait office, ceci afin de redonner sa dignité à la table de la Parole qui est le pendant de la table eucharistique.
Fabriqué en chêne il est resté de couleur naturelle pour s’harmoniser avec l’autel.
Dans sa partie supérieure l’ambon prend la forme d’un livre ouvert, le Livre des Écritures, posé sur un socle qui s’évase vers
le bas, orné de cinq rayons. Ces rayons symbolisent le rayonnement de l’Esprit saint qui se répand sur l’assemblée à travers la parole de Dieu.
A l’initiative des paroissiens, à l’occasion d’importants travaux de restauration de l’église classée monument historique, une demande de nouveau mobilier liturgique a vu le jour.
Le nouvel autel et l’ambon de l’église de la Roche-Maurice ont été conçus et réalisés par l’atelier Le Ber de Sizun en 2017.
Fabriqué en chêne clair, le mobilier alterne des bandes verticales dorées et des bandes en bois naturel pour être en harmonie avec l’ancien maitre-autel néogothique, riche en couleurs et dorure.
Pour cette table de l’eucharistie l’artiste a voulu s’inspirer de saint Yves rendant la justice entre le riche et le pauvre.
La simplicité des lignes du nouveau mobilier permet son intégration dans un environnement chargé et laisse la primauté du regard au vitrail de la maitresse vitre du XVI ème siècle représentant la Passion.
Le baptistère de l’église saint Yves de Quizac à Brest a été transféré à Landivisiau en 2016 après l’exécration de cette église appartenant au diocèse.
Il s’agit d’un mobilier liturgique en granit réalisé en 1970, de plan carré, qui a trouvé sa place dans le chœur de l’église saint Thiviziau où il s’intègre parfaitement.
Quatre potelets en granit ont été rajoutés pour matérialiser un espace de baptême et l’un des potelets plus haut que les autres sert de porte cierge pascal
L’ensemble très sobre est en harmonie avec l’ancien maitre autel en pierre de Kersanton et les dalles en granit du sol, le tout formant un espace minéral enrichi par les vives couleurs des mosaïques murales du chœur créées par l’atelier Mauméjean.
La nouvelle bannière de la cathédrale a été bénie lors du pardon de décembre 2019.
Elle a été réalisée par les brodeuses de l’école de broderie de Pascal Jaouen à Quimper sur des dessins d’Anh Gloux. Après un appel à concourir pour cette bannière, trois projets avaient été sélectionnés puis le choix définitif a retenu le projet de l’artiste concarnoise Ahn Gloux. Le travail a duré deux ans, c’est une œuvre collective d’une qualité remarquable brodée par des professionnelles. Sur un drap de laine les motifs sont brodés en fils de soie avec différents points traditionnels du Finistère.
Au recto saint Corentin, le patron de la cathédrale est représenté à mi corps devant la façade de la cathédrale, il porte la mitre et la crosse, symboles de sa fonction d’évêque. Figure aussi le poisson qui nourrissait miraculeusement chaque jour l’ermite dans sa retraite et qui caractérise l’iconographie de saint Corentin.
Au verso Santig Du, le petit saint noir représente Jean Discalcéat, ce moine franciscain, mort à Quimper au XIV ème siècle en soignant les malades de la peste. Sa position agenouillée souligne son humilité et la miche de pain évoque sa charité si populaire que le pain est encore déposé de nos jours sous sa statue à disposition de ceux qui en ont besoin.
Cette nouvelle bannière a été l’occasion d’une exposition de bannières anciennes et modernes autour du chœur de la cathédrale durant les fêtes de noël.
C’est l’artiste Udo Zembok qui a réalisé en 2016 les nouveaux vitraux de la chapelle saint Jaoua après un concours organisé par la mairie de Plouvien qui a reçu une douzaine de candidatures. Le jury composé d’élus, de la Direction régionale des Affaires culturelles, de la commission d’art sacré, de l’association de sauvegarde de la chapelle et de représentants de la paroisse, a choisi à l’unanimité le projet de cet artiste renommé dans le domaine du vitrail.
Les vitraux ont été fabriqués selon la technique de la thermo fusion par les Ateliers Loire de Chartres
Le vitrail du chevet orienté à l’est vers le soleil levant évoque la Résurrection par ses couleurs éclatantes qui montent vers le ciel, nos yeux sont entrainés vers le haut dans un élan physique et spirituel à la fois.
Au fil des heures l’éclairage change, chaque vitrail révélant à son tour sa beauté et sa profondeur.
Articles rédigés par Catherine Puget, Déléguée diocésaine pour l'Art Sacré, diocèse de Quimper et Léon
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