Fleurir en Liturgie est un service d’église, ministère reconnu par les évêques de France depuis Juin 2000. Un document (« Mission ») a été rédigé par le bureau national et remis par le directeur du CNPL (le père Gueudet à l’époque) à tous les responsables PLS des régions afin qu’ils le transmettent aux responsables diocésains.
Suite à une longue réflexion en bureau, et à la demande du Père Gueudet, au congrès de Dijon, en 2003, « l’art floral au service de la liturgie » est devenu « Fleurir en Liturgie » car nous sommes dans le domaine du Faire, de l’action, nous sommes acteurs en Liturgie et donc au service de l’assemblée qui célèbre, gratuitement.
Acteur en liturgie (liturgie = être acteur) nous le sommes dès l’instant où nous nous mettons à fleurir.
Le fleurissement liturgique exprime ce qui est au coeur de notre vie chrétienne, source et sommet : le mystère pascal -mort et résurrection-. Il n’a pas à reproduire une scène d’évangile, mais respirer avec la Parole proclamée - il doit conduire vers, il n’explique pas il propose à chacun d’accueillir ce qui lui est dit (à lui) par ces simples fleurs. Il est offrande et rend grâce au Créateur.
Ce qui va impliquer une connaissance :
Attention : un bouquet à l’accueil, ou dans les chapelles dédiées aux saints ne sera pas une composition liturgique.
Fleurir en Liturgie a ses critères floraux : choix, harmonie, enracinement, émerveillement, recueillement, rayonnement (structure essentielle d’une composition)
« La création chante la Gloire de Dieu et Dieu nous parle par sa création » Nous recueillons le souffle de la création et la faisons chanter par la composition qui a Sa place, mais juste Sa place, avec toutes les autres notes de la symphonie liturgique : chant, gestuel etc ...nous la transmettons et l’offrons à Dieu et à l’assemblée réunie en son nom.
« Le respect de la nature nous oblige à une transfiguration (laisser paraître la gloire de Dieu) en accord avec la liturgie qui célèbre l’alliance, l’amour de la miséricorde qui fait passer de la mort à la vie, l’amour qui fait naître à l’union trinitaire et à la communion universelle » (Frère Didier).
Le respect de la nature se traduira par le respect du sens de pousse et de l’attention portée à l’esthétique des éléments choisis qui vont engendrer l’architecture de ma composition (importance du regard)
L’enracinement traduira l’incarnation « car le surnaturel est lui-même charnel et l’arbre de la grâce est raciné profond » (Péguy)
Recueillement et rayonnement (visible dans la moindre fleur) Présence intérieure et envoi en mission. Structure qui nous invite à respirer selon le souffle de Dieu qui à la fois nous unifie dans l’intimité de la Présence intérieure et nous envoie en mission témoigner de cet Amour universel.
Recherche de simplicité (mais pas de misérabilisme) et discerner selon le temps liturgique et les saisons les éléments à utiliser selon également le lieu géographique ( par exemple : pas de tournesol à Noël...)
Pas de sophistication non plus, (nous ne triturons pas les éléments naturels pour leur donner des formes tarabiscotées) pas d’accessoires : tissu, cruche, filet ! « l’accessoire empêche l’essentiel d’être perçu » (Serge Kerrien) laissons des espaces libres, le bouquet doit respirer.
Ces branches et fleurs nous allons les arranger, les harmoniser pour en faire une composition nouvelle qui n’existait pas encore, nous allons créer de la beauté (et chacun de nous fera différemment)
Fleurir en Liturgie est un art, « l’art ne reproduit pas le visible, il rend visible » (Paul Klee)
Jean-Paul II 25 ans après le Concile écrivait : « Le pain et le vin, l’eau et l’huile, mais aussi l’encens, les cendres, le feu et les fleurs et presque tous les éléments de la création ont leur place dans la liturgie comme une offrande au Créateur » alors :
« Que tout ce qui respire loue le Seigneur » psaume 150
A partir d’un article de Christiane Chaylard, publié dans la revue Célébrer n° 346
BARRE DE RECHERCHE
LA PAROLE DE DIEU
Lectures du jour